Le bois flotté m’a appris à voir la beauté dans l’imperfection.

Je regarde « Le Chien » de Bétina Broussaud, cette sculpture qui défie nos attentes.

Des morceaux de bois usés par la rivière, assemblés avec une précision qui vous laisse sans voix.

Chaque pièce raconte une histoire. Le museau, légèrement relevé, vient d’un bout de chêne poli par les vagues. Les pattes, fines et élégantes, sont nées de branches tordues par le temps. Le corps entier respire la vie, comme si la nature elle-même avait guidé la main de l’artiste.

Ce qui me fascine, c’est cette transformation.

Comment des débris rejetés par l’eau des fleuves et rivières deviennent une œuvre d’art aussi expressive.

Bétina Broussaud, artiste plasticienne installée en Ardèche, ne se contente pas de sculpter, elle redonne une âme à ces matériaux abandonnés.

Je passe des heures à observer les détails.

Les veines du bois qui dessinent les muscles, les nœuds qui forment les articulations.

C’est plus qu’une simple sculpture, c’est une leçon d’humilité face à la nature.

Et vous, que voyez-vous dans ces morceaux de bois qui ont trouvé une seconde vie ?

Sélection proposée par Jean-Baptiste MESONA, Consultant Culturel, Art et Patrimoine en Drôme-Ardèche.
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